Daniel Belanger Primate Lectrique
En qualité de primate électrique Je vis sans but, je vais sans hic Au gré des sentiments, au gré du temps Puis de nulle part vient le printemps C'est donc en vertu d'une fatigue soudaine Mélangée à la peine de l'esseulé Que ni le corps ni l'âme ne manifestent bien Le tout petit désir de vivre J'ai attiré l'escouade technique Parce que dos aux briques j'ai exprimé D'une hauteur inquiétante pour qui ne sait voler Mon seul et cuisant chagrin d'amour Les joues en rivière, les deux mains glacées Et tout le quartier au parterre pariant sur ma chute "Tombera-t-il au sol ou sur le cabriolet?" Qu'importe mais quitter ce monde laid Je ne dois à personne mon coeur encore qui bat Qu'à une flamme bonne qui scintilla Cet instant fatidique avant le saut mortel Depuis Dieu m'intrigue et j'attends le printemps Aujourd'hui Dieu m'intrigue Et j'attends le printemps