Graeme Allwright Johnny
(Graeme Allwright)
Tu es parti là -bas sans savoir pourquoi.
Je ne crois pas que tu cherchais la gloire.
T'avais peut-être seulement du mal à jouer le jeu
Dans ta petite ville sans histoire.
On Va dit que là -bas la cause était juste
Qu'il fallait vaincre à tout prix
Puis c'est facile de laisser les autres penser pour soi
Alors, sans savoir pourquoi tu es parti.
Mais c'est bientôt fini, Johnny ! Vois-tu encore le soleil ?
C'est bientôt fini, Johnny ! Sens-tu venir le sommeil ?
Toi qui lisais les bandes dessinées
Et te voyais en surhomme vainqueur
Là -bas, dans l'enfer des forêts vertes
Tu as appris à connaître la peur.
Tu as appris à manier des armes nouvelles
À brûler les femmes et les enfants.
Tu n'aimais pas ça mais on n'a pas le choix
Et la peur est un maître exigeant.
Mais c'est bientôt fini, Johnny ! Vois-tu encore le soleil ?
C'est bientôt fini, Johnny ! Sens-tu venir le sommeil ?
Les soirs de chaleur, dans le quartier réservé
Tu dégueulais toute ta bile
Tu creusais le vide du désespoir dans tes ébats virils
Mais souvent tu pensais à une après-midi
Où tu l'as vue dans un bistrot.
C'était un peu pour elle que t'avais oublié la bande
Et les cuites du samedi soir.
Mais c'est bientôt fini, Johnny ! Vois-tu encore le soleil ?
C'est bientôt fini, Johnny ! Sens-tu venir le sommeil ?
Entends-tu, Johnny, les avions s'en aller ?
Ils retournent maintenant à leurs bases
Ils ont tout lâché et leurs bombes sont tombées
Sur toi, Johnny et tes camarades.
Oui ! C'est comme ça, absurde et cruel.
Je crois comprendre que tu commences à comprendre
Mais c'est un peu tard, oui, un peu tard.
La nuit commence à descendre.
Maintenant c'est fini, Johnny ! Tes yeux se ferment déjÃ
Maintenant c'est fini, Johnny ! Dans cette terre meurtrie, tu dormiras.