Ludwig Von 88 Cs 137
Nous les gars de Pripiat Marchons tous la tête basse Soulevent de nos pas lâches Une poussière flambée de honte Arpentant sans sourciller Des avenues vidées de vie Sur le sol où brûle la neige En particules assez traîtresses Nous les gars les yeux gonflés Aller froidement vers l'avant Redoutant qu'un geste lâche Soulève un nuage de poussière Travaillant le corps tenu En de disgracieuses augures Attendre que naîssent les monstres De notre laxisme inconscient Nous les gars de Pripiat Fredonnons un air funeste Au son cru et délateur Du vent dans les haut-parleurs Comptant chacun de nos pas Sur un sol grillé d'outrage Vogue à travers nos yeux blêmes Une larme d'un vain désespoir