Pierre Perret Sonnet Biblique
(T. Hannon) I Très Rousse, aux longs yeux verts damnablement fendus Je la suivis chez elle, et bientôt, sans chemise, Sur son lit de bataille elle se trouva mise, Offrant à mes ardeurs tous les fruits défendus. II Le chignon inondait de sa fauve avalanche Le torse aux grands prurits de cette Putiphar Le nombril incrustait sa fleur de nénuphar Aux lobes de son ventre un gâteau de chair blanche III Ses tétins étaient d'ambre effilés de carmin Ils tenaient tout entiers dans le creux de ma main. Elle entr'ouvrit le centre unique où tout converge. IV Son poil roux brasillait de flammes me dardant... - Moïse, c'est à vous, dans ce buisson ardent, Que je songeais, frappant le doux roc de ma verge V Très rousse, aux longs yeux verts damnablement fendus Je la suivis chez elle, et bientôt, sans chemise, Sur son lit de bataille elle se trouva mise Offrant à mes ardeurs tous les fruits défendus.