Roch Voisine Je L'ai Vu
Il n’est pas où un enfant pleure Où la haine a cloué le cœur Des hommes épris de vengeance Je ne l’ai pas vu dans nos guerres Quelques fois pas dans nos prières N’implorant qu’un peu de chance Je ne l’ai pas vu souvent Dans une main tendue cherchant A se mettre en lumière Dans le flou qu’on tolère Mais je l’ai vu là où des hommes à genoux Demandent pardon et avouent Ne pas croire en sa présence Et je l’ai vu loin des villes, des cathédrales Là où l’amour détruit le mal Dans le miracle d’une naissance Et je l’ai vu dans le silence Il n’est pas où les hommes sourds N’entendent plus rien à l’amour Là où les mots sont ceux qui blessent Je ne l’ai pas vu dans les étoiles Mais dans l’homme le plus banal Au détour d’une prouesse Je ne l’ai pas vu vraiment Dans nos yeux perdus, attendant Un peu de vérité Ni dans la peur d’aimer Mais je l’ai vu là où des hommes à genoux Demandent pardon et avouent Ne pas croire en sa présence Et je l’ai vu dans un regard, dans un geste Dans le courage qui nous reste Après des vies de souffrances Et je l’ai vu dans le silence Je l’ai vu dans le silence S’il est vrai que nos vies sont entre ses mains Dès que je pense à lui, je sens d’instinct Un peu de sa force au fond de moi Je n’attends rien de lui que je n’ai déjà Qu’importe qu’on le prie Et qu’on y croit ou pas Tant diront qu’il n’existe pas Mais je l’ai vu dans nos villes nos cathédrales Là où les gens trouvent normal D’effacer leur différence Et je l’ai vu quand l’or de son souffle chaud M’a montré un chemin plus beau Comme une intime évidence J’ai ressenti sa présence Comme une intime évidence